Accéder au contenu principal

L'histoire de famille, manière de dépasser les conflits de génération ?

Qui n'a jamais vue, même dans la fiction, des conflits entre frère et sœur sur sa progéniture respective ? L'enfant de l'un est un porc sans aucune de retenue, mais l'enfant de l'autre ne fait pas mieux puisque qu'on l'a pris en train de voler un paquet de cigarette.
Des conflits, sans cesse renouveler à propos de n'importe quel broutille envenimant les repas du dimanche, les fêtes de familles et les mariages.
Pour autant est ce une fatalité ? Il semble que non, et c'est le psychologue Marshall Duke de l'université de Emory qui lança une idée bien singulière : Développer une forte mythologie familiale.

Une bonne connaissance du passé de ses parents, grand-parents, lointains aïeuls permettrait d'être plus résistant au stress et aux "défis".

Comment le sait on ?

En tant que clinicien le professeur Duke remarqua que les enfant qui connaissaient le mieux leur famille (c'est-à-dire son histoire) négociaient mieux leur difficultés psychologiques, sociales ou éducationnels.
Étudiant les relations interpersonnels et le langage corporel, il fut invité dans les années 2000 à participer à un projet de recherche multidisciplinaire : Myth and Ritual in American Life (MARIAL). Il s'occupa donc à trouver si effectivement il y avait un lien entre la connaissance de son histoire de famille et la résilience (ce terme est bien utilisé dans leur étude).
Ils créèrent un questionnaire du nom de "Do You Know ?". Vingt questions sur le passé de leur parents, grand parents ou autres personne de la famille. Il fut utilisé sur 48 famille lors de l'été 2001. Il s'est avéré être un des meilleurs moyen de mesurer l'état émotionnel et le bonheur de manière quantifiable.

Le 11 septembre, les deux tours s'effondre. Pour nous rien de traumatisant, ça n'est pas arrivé dans notre pays. Mais pour des américains, c'est presque l’équivalent d'une tour Eiffel qui est détruit. Imaginez l'effet sur l'imaginaire d'un enfant, on lui parle d'un monument représentant son pays, totalement détruit par quelques avions, et sur les chaînes d'information, avec le sens de la mise en scène des journaux télévisés (quoique, ce n'était peut être pas encore le cas, mais sachez qu'actuellement, les journaux utilisent des "trailer" structuré comme ceux des film hollywoodiens avec pléthore de personne - en larme ou heureux selon l'information -  avec mise en suspens en coupant les scènes avant que tout soit dit pour piquer la curiosité du téléspectateur - les joies de l'information-spectacle).
Ce fut en tout cas une occasion de plus de tester les liens entre résistance aux traumatismes et connaissance de l'histoire de sa famille. On mesura l'effet du stress chez ces même enfants. Ce fut bien ceux qui étaient le plus au courant de leur histoire de famille qui ressentaient le moins de stress.

Pourquoi ? Quel lien entre histoire de famille et résilience ?

Tout d'abord il y a grosso modo trois type de structure narrative :

- Celui de la famille qui n'avait rien au départ, puis s'est enrichie, ou du moins à rejoint la classe moyenne grâce aux effort des aïeux.

- Celui de la famille déchue qui à tout perdu de génération en génération

- Enfin, le plus sain selon les commentaire du professeur Duke : celui qui assume et les évènement de bonne augure, et les évènements néfastes. Aussi bien le grand-père qui à monté son fast-food que la tante qui à assassinée son mari.

Cette confiance qui gagnerai l'enfant lorsqu'il connait l'histoire de sa famille viendrait de ce que le professeur Duke et le professeur Fivush (son collaborateur sur l'étude pour le projet MARIAL) appellent le "Intergenerational self", un "soi intergénérationnel". Il semblerait plus aisé de venir à bout de difficultés lorsque l'on se sent lié aux autres membres de sa famille.

Ce n'est bien sur pas la panacée, mais pensé à toute ces crises qu'une famille peut traverser : cela vaut peut être le coup d'essayer ?

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Mini-fail de la synergologie : la fente palpébrale

La synergologie se définit comme « la discipline qui permet de décrypter le fonctionnement de l'esprit humain à partir de la structure de son langage corporel afin d'offrir la communication la mieux adapté » (Turchet, 2015). Elle s’appuierait sur un « éthogramme » reliant des milliers de gestes, postures, expressions faciales, zone de démangeaison (visible par l'acte de se gratter) à des significations très précise. Je mets éthogramme entre des guillemets car il me semble qu'en éthologie, si un éthogramme est bien un répertoire de comportements se voulant le plus exhaustif possible, il s'y rajoute un description du contexte et éventuellement de la fonction de ces comportements se voulant le plus objectifs possible. Ainsi on ne parlera pas de l'immobilité tonique du rat (lorsqu'il se fige) comme d'une expression de la peur, mais comme un comportement lors d'une situation de danger. Dans un éthogramme, la boite noire (pensées et émotions) ne sont pas

Lillienfield, un modèle pour les sceptiques et les psychologues.

 L'article qui suit risque de prendre un ton plus personnel. Déjà je me sens particulièrement redevable par rapport à ce psychologue en particulier. De plus, cet article est écrit à la hâte. "A la hâte sans donner de nouvel depuis plusieurs mois!? C'est la meilleure !" Et vous auriez raison. Ce serait parfaitement justifié.  Mr, Scott Owen Lilienfield, est mort à 59 ans, d'un cancer du pancréas, le 30 septembre de l'année 2020. Né le 23 décembre 1960 dans le Queens, il était expert en dans les troubles de la personnalité . Notamment on lui doit des recherches sur le trouble de la personnalité psychopathique.  Finalement, on avait que des données en rapport avec la loi, sur les critères de la psychopathie (sauf les critères de Cleckley et Hare, qui peuvent tout de même recouvrir des réalités hors incarcérations). Lilienfield nous décomposera le trouble de la personnalité en trois axes: la dominance sans crainte , la tendance à la méchanceté , et l' impulsiv

Les mystèrieuses stats du bonheur : 1. La part génétique

Ce billet est le premier d'une série de trois article sur la formule des 50%-40%-10% d'influence - respectivement génétique, de choix d'activité et environnementales – sur le bonheur. La deuxième partie est ici . La troisième partie est en cours de rédaction. Le saviez-vous : 50% de votre bonheur dépend de vos gènes, 10% de vos conditions de vie et 40% de la manière dont vous décidez de conduire votre vie. C'est scientifique, ne discutez pas... Mais comment on le sais ? Et si c'était un de ces chiffres fantaisistes sortis de nulle part et ne servant que d'argument marketing ? Une sorte d'équivalent des seuls 10% du cerveau que nous utiliserions ? J'ai une bonne nouvelle, contrairement au 10% d'utilisation du cerveau, dont on n'a absolument jamais su d'où ça sortait, les pourcentages sur le bonheur viennent bien de quelque part. Plus précisément, ces chiffres sont ceux donnés par Sonja Lyubomirski dans sont ouvrage : The Ho